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C’est comme ça ! à Château Thierry

Du 16 septembre au 7 octobre 2023 se déroulera le festival danse et autres scènes C'est comme ça ! à Château Thierry. Les autres scènes étant à prendre au sens large d’autres disciplines et moyens d’expression : arts plastiques (Kader Kaboré, Amélie Fontaine), installation vidéo (Cécile Proust), prouesse circassienne (Yann Raballand), performance (Mié Coquempot), rap (Law).

Pour ce qui concerne la danse, le contemporain (Geroges Appaix, Dominique Boivin, Lou Cantor, Daniel Larrieu, Ruth Childs, Emmanuel Eggermont, Volmir Cordeiro) le partage au théâtre (Marc Lacourt). La programmation de Christophe Marquis se caractérise par son éclectisme. Toutes formes et formats font partie de l’offre, cette rentrée. Ont donc été convoquées des figures historiques de la Nouvelle danse française telles que Georges Appaix, Daniel Larrieu ou Dominique Boivin ; hommage sera rendu à la regrettée Mié Coquempot ; ne sont pas oubliés les adeptes de la performance comme Ruth Childs, la nièce de la célébrissime chorégraphe sortie du postmoderne, Lucinda ou encore des auteurs ayant récemment marqué la scène hexagonale, comme Emmanuel Eggermont ou Marc Lacourt.

Mélange (2014) de Mié Coquempot (lire notre critique), est une variation qui visait à la fusion entre la musique et la danse de deux cultures de pays différents : le Japon et le Burkina Faso. Ellipse, de Yann Raballand, « trio pour danseur, cercle métallique et violoncelle », interroge les sources du mouvement en associant la technique de la roue Cyr à l’art de Terpsichore. Avec Post-scriptum, Georges Appaix et Carlotta Sagna usent synecdochiquement de fragments gestuels et textuels pour retracer l’ensemble d’une œuvre.

Tenues de scène est une section du Road Movie de Dominique Boivin, autofiction ou autoréalité chorégraphique, à moins que ce ne soit l’inverse. Avec Liquides lyriques, Law veut montrer « la fluidité des genres et des désirs » – vaste programme. 

Épopées (2018) de Lou Cantor résulte du travail en groupe d’amateurs venus « d’ailleurs », accueillis dans divers centres, pratiquant chants et danses de différentes cultures. Dans sa quête de lien « entre l’humain et le paysage », Daniel Larrieu souhaite créer, avec Pans plis peau, une nouvelle « écologie des sens ». 

Ruth Childs propose dans Blast (lire notre critique) une réflexion personnelle sur la violence collective. All over Nymphéas d’Emmanuel Eggermont (lire notre critique) s’inspire de Monet, comme annoncé par ce titre en anglais (et forcément chic), donc de vibrations subtiles, de « brillances et de diffractions ». Abri, de Volmir Cordeiro conclut le programme de danse vivante de manière joyeuse, carnavalesque. En fanfare.

Autour ou en complément de la danse, sont prévues les expositions de Kader Kaboré, plasticien burkinabè, Yiff-Menga et d’Amélie Fontaine, dessinatrice et décoratrice, Pain perdu, plus bigarrées l’une que l’autre. Enfin, sera montré sur grand écran le documentaire Dancing Pina de Florian Heinzen-Ziob (lire notre critique), récemment primé par le Syndicat de la Critique.

Nicolas Villodre

Festival C'est comme ça ! 

Image de preview : Danseur, c'est pas un métier - Anne Rehbinder © Compagnie HKC

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