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Semaine hip hop à l’Onde de Vélizy

Amala Dianor, Anne Nguyen, Jann Gallois et Pierre Rigal présentent leurs dernières créations dans un concentré de libertés stylistiques. Du 13 au 16 février.

Il était une fois... le hip hop ? On pourra méditer sur la question, après avoir suivi la « semaine hip hop » de l’Onde, à Vélizy. Avec Anne Nguyen, Amala Dianor, Jann Gallois, Pierre Rigal et leurs excellents spectacles, on pourra légitimement s’interroger sur la pertinence à préserver l’appellation « hip hop » pour des créations aussi diverses et variées, où chaque chorégraphe développe ses propres recherches, dans une liberté totale.

Cela n’est guère étonnant pour un chorégraphe contemporain comme Pierre Rigal qui arrive à L’Onde avec Scandale, spectacle aussi mystérieux que novateur en termes de gestuelle pour amener le hip hop sur des terres inconnues [lire notre critique]. Et c’est Jann Gallois qui prend le plus de libertés par rapport à ces origines chorégraphiques quand elle met en scène cinq danseurs dans Quintette, une pièce où quelques échos de danses urbaines résonnent en sourdine alors que Gallois transpose plutôt une manière communautaire d’envisager les relations entre danseurs que les styles en tant que tels [lire notre critique].

Quant à Amala Dianor, il est lui-même un melting-pot stylistique et géographique. Quelque part au milieu de l’infini le résume bien, à commencer par le titre. Dianor possède l’art de multiplier les « quelque part » au milieu de possibilités infinies faites de danse contemporaine, africaine et urbaine [lire notre critique]. Dans ce trio, il invite même un danseur coréen qui est l’un des piliers de la compagnie d’Emanuel Gat.

C’est peut-être Anne Nguyen qui reste la plus proche des racines urbaines du hip hop, qu’elle décline dans Danse des guerriers de la ville en un parcours d’installations interactives, participatives et immersives. [lire notre critique]

A la sortie de cette semaine à L’Onde de Vélizy, on pourra donc débattre s’il faut ou non maintenir l’étiquette « hip hop » dans le sens d’une A.O.C., autrement dit d’une Appellation d’Obédience Chorégraphique. Car elle se situe ici dans une liberté absolue.

Thomas Hahn

Du 13 au 16 février au théâtre L'Onde

 

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