Error message

The file could not be created.

« Le Temps d’aimer la danse », 30e !

Ouf ! Enfin un festival de danse en cette rentrée compliquée. Et un anniversaire à fêter, puisque Le temps d’aimer la danse, qui ouvre ce week-end, souffle ses trente bougies.

Nul doute qu’il y a un an, en préparant la 30édition du Temps d’Aimer la danse, les équipes de Biarritz Culture et le directeur artistique Thierry Malandain n’imaginaient pas que leur manifestation serait le premier rassemblement depuis six mois du monde de la danse. Entre temps, un certain virus est passé par là… C’est donc avec un plaisir redoublé l’on retrouve en cette rentrée la belle programmation biarrote.

« Chaque amour est singulier », souligne Jakes Abeberry, président du festival, dans son éditorial. Celui de la saison 2020 a en tout cas la saveur d’un ‘temps d’avant’ (presque) retrouvé, puisque le menu des réjouissances n’a finalement subi que peu de changements par rapport aux annonces du printemps. Bien sûr, les compagnies internationales des Israéliens Sharon Eyal et Roy Assaf, ainsi que les Chinois du Xie Xin Dance Theater, n’ont pu faire le déplacement. Mais en guise de  - séduisant ! - lot de consolation, les danseurs du CCN Malandain Ballet Biarritz seront, le 12 septembre, le deuxième ballet national, après celui du Rhin, à remonter sur scène avec une version enrichie de Mozart à 2, créé en 1997 pour l’ancienne compagnie de Thierry Malandain Le Temps présent, et la création de Beethoven 6, tirée de son dernier ballet La Pastorale (lire notre critique).

Dans un tout autre style chorégraphique mais avec le même engagement scénique, les interprètes de To Da Bone, chorégraphié par (LA) HORDE en 2016, (lire notre critique) feront résonner les frappements de pieds du jumpstyle sur la scène du théâtre du Casino, après que Nach, krumpeuse sensible, ait repris son autoportrait dansé, le solo Cellule. (lire notre critique)

Précédemment, on aura aussi assisté au trio féminin Uppercut de la Cie Rêvolution (en plein air Parc Mazon), et découvert A Taste of Ted de Jérôme Brabant et Maud Pizon (Compagnie L’Octogonale), qui sur les notes d’Aurélien Richard feront revivre les danses de Ruth Saint-Denis et Ted Shawn, pionniers de la modernité (lire notre critique).

Dès le premier week-end, le ton est ainsi donné : éclectisme, curiosité, ouverture à tous les styles et « réconciliation du corps et de l’esprit », selon les propos de Thierry Malandain. 

La suite du programme ne dément pas ces bons augures, qui réunit la création 2020 de la Bordelaise Christine Hassid, N’ayez pas peur, les Puzzling Solos de Blanca Arrieta, Oüm, sur la diva Oum Kalthoum , dernier volet après Näss (Les gens) de la trilogie du hip hopeur contemporain Fouad Boussouf et sa compagnie Massala sur le monde arabe (lire notre critique), ou encore L’ambition d’être tendre, performance chorégraphico-musicale de Christophe Garcia pour la Cie La Parenthèse.

Du côté des "déjà vus mais à revoir", on coche le 16 septembre l’échappée onirique de Système Castafiore (Anthologie du cauchemar), et le duo incandescent de Marie-Agnès Gillot et Andrés Marin, MAGMA, chorégraphié par Christian Rizzo (lire notre critique), puis le 19 Vers un Pays Sage Altro Canto  de Jean-Christophe Maillot par les Ballets de Monte-Carlo, suivis de À nos amours de Kader Belarbi par le Ballet du Capitole. 

On ne manquera pas non plus, bien entendu, les deux créations du chorégraphe associé du CCN Malandain Ballet Biarritz, Martin Harriague. Ce dernier présente le 17 septembre Serre, un solo en espace clos conçu pendant le confinement, et le lendemain m.en 2.0, duo sur un monde d’après futuriste, présenté lors d’une soirée partagée de Korzo Production avec Gömboc, d’Antonin Comestaz.

 

Le tout, comme à l’accoutumée, sera accompagné de projection de films (dont Danser sa peine de Valérie Müller), conférences, répétitions publiques, expositions photos, rencontres, stages de danse (avec (LA) HORDE, Andrés Marin, les Ballets de Monte-Carlo) et de deux Gigabarres, les dimanches 13 et 20 septembre. 

De quoi redonner envie d’avoir envie, comme disait un certain chanteur, et célébrer dignement les trois décennies d’un rendez-vous qui, cette année plus que jamais, fait partie des incontournables de la rentrée.

Isabelle Calabre

« Le Temps d’Aimer la danse », du 11 au 20 septembre 2020, renseignements au : 05 59 22 20 21 et sur www.letempsdaimer.com, billetterie au : 05 59 22 37 88.

Catégories: 

Add new comment